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Photo du rédacteurBien-être by jess

Le stress : Qu'est-ce que c'est ?



Le stress est une fonction de l’organisme tout comme la respiration ou la digestion. Sans le stress, l’espèce humaine aurait disparu depuis longtemps, nos ancêtres auraient été incapables de réagir face à des situations de danger. C’est grâce au stress que l’organisme est capable de mobiliser l’énergie emmagasinée et de la rendre disponible pour faire face à une situation.

Il existe deux stress différents : le bon stress (eustress), celui qui nous permet d’avancer, de fuir ou combattre un danger, et le mauvais stress (distress), celui qui nous atteint tous les jours et qui peut nous rendre malade.


Les différentes phases du stress

La phase d’alarme :

Lorsque l’organisme perçoit un stress, qu’il soit physique, psychologique ou environnemental, il met en place une réaction d’alarme qui a pour fonction de mobiliser rapidement les ressources de l’organisme pour une activité physique immédiate. Des hormones sont alors libérées, mettant le corps en état d’alerte où tous les sens sont en éveil. L’effet de ces hormones est quasi immédiate et se manifeste par :


- une augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine

- une relaxation des muscles digestifs et respiratoires

- un ralentissement de la digestion

- une dilatation des pupille

- une augmentation de la glycémie pour fournir l’énergie nécessaire.

Le corps est alors prêt à fuir ou combattre.


La phase de résistance :

Cette phase est censée permettre au corps de s’adapter à la situation à laquelle il vient d’être confronté. Elle se prolonge aussi longtemps qu’une action est jugée nécessaire. C’est dans cette phase que l’organisme se met dans le rouge, car il reste dans un état de mobilisation de réserves.


La phase d’épuisement :

Lorsque la phase de résistance persiste et que le stress chronique s’installe, le dernière réponse au stress est la phase d’épuisement. Dans cette phase l’organisme a épuisé toutes ses ressources. L’organisme s’effondre et ne parvient plus à réagir aux diverses agressions de la vie. C’est dans cette phase que diverses maladies vont se developer jusqu’à mettre en péril la survie de la personne.


Le stress et ses hormones


Le stress intervient dans différentes situations de notre quotidien et est la forme qu’utilise notre organisme pour mobiliser l’énergie stockée et la rendre immédiatement disponible. Mais que ce passe-t-il dans notre cerveau et notre corps, quelles sont les hormones et les organes qui agissent dans le stress ?


L’adrénaline :


L’adrénaline est une molécule messagère du système nerveux et hormonal qui permet à l’organisme de réagir face à un stress physique ou psychique. Elle produit un afflux sanguin vers le cerveau et les muscles, accélère la respiration, le rythme cardiaque et libère dans le sang des réserves énergétiques (comme le glycogène qui est la forme de stockage des sucres) et diminue le temps de coagulation (pour limiter les saignements en cas de blessures).


Mais si le stress est récurrent, l’action de l’adrénaline va favoriser une hypertension artérielle, une augmentation des lipides dans le sang, des sécrétions gastrique (ulcère), de la nervosité et des insomnies.


La noradrénaline :


C’est l’accélérateur interne. Elle est responsable de notre vigilance, de notre concentration, du plaisir et de la sensation d’énergie physique.

Cortisol :


Si le stress perdure, cela provoque une montée du cortisol, fabriqué par les glandes surrénales (glandes situées au dessus du rein) qui favorise l’endurance et la résistance, en augmentant la synthèse des sucres. Le cortisol augmentent la glycémie, élève la tension artérielle, diminue l’inflammation, améliore l’humeur et le dynamisme, stimule la transformation des protéines (pour réparer une éventuelle lésion) et permet donc à l’organisme de réagir.


La sécrétion du cortisol est tout à fait normal, il a un pic matinal vers 7 heures, qui réveille, et une baisse entre 15 et 17 heures, ce qui explique le « coup de pompe » de fin d’après-midi. Le cortisol est indispensable car sans elle, on meurt en 24 à 48 heures. Mais un excès de cortisol engendre de nombreux problèmes : dépression, anxiété, accélération du vieillissement cellulaire. Il augmente toutes les dégradations de l’organisme et du tissu osseux (risque d’ostéoporose), ainsi que des cellules musculaires.

Si la gestion du stress reste mauvaise, les effets néfastes du cortisol s’amplifient, jusqu’à un éventuel épuisement de la glande surrénale, qui ne pourra plus en produire, c’est le burn-out.


D’autres hormones sont également sécrétées mais agissent dans la gestion du stress :


Acétylcholine :

C’est le neuromédiateur du système parasympathique (système qui est responsable du ralentissement de l’organisme). L’acétylcholine met l’organisme au repos, diminue l’influx nerveux, régule l’activité cérébrale et stimule les facultés d’apprentissage et de la mémoire.

Elle est synthétisée à partir des acides gras et de la vitamine B5.


Dopamine :

C’est notre starter, elle nous donne l’impulsion. C’est le moteur du matin dont le pic matinale permet à l’organisme de redémarrer. Elle nous donne l’énergie, des idées, de la motivation pour les concrétiser, de la libido, de l’estime de soi, c’est l’hormone du plaisir. Une baisse d’activité dopaminergique entraine une baisse d’activité, de mouvement et de motivation, un comportement mélancolique voir dépressif. Elle est produite à partir de la transformation de deux acides aminés, la phénylalanine et la tyrosine en présence de vitamines B6, B9, de magnésium, zinc, cuivre et fer.


GABA :

L’acide gamma-aminobutyrique permet de mettre en veille tous les messagers excitateurs. Le GABA freine l’activité du système nerveux, c’est le neurotransmetteur de l’apaisement et de l’endormissement. Il conduit à une baisse de la tension artérielle et stimule également la sécrétion d’endorphines, qui gèrent la réponse à la douleur et créent une sensation de bien-être.

Elle est synthétisée au niveau cérébral à partie d’un acide aminé, la glutamine, qui nécessite la présence de magnésium et de vitamines B6.


Sérotonine :

C’est le frein intérieur, le neurotransmetteur du calme, de la relaxation. Elle donne une humeur égale et positive, de la patience. Elle permet de garder son calme et un comportement alimentaire régulé, surtout dans notre rapport aux sucres. Son précurseur est l‘acide aminé, tryptophane. Cette synthèse nécessite la présence de vitamine du groupe B, B3 et B6 notamment. Elle nécessite également du magnésium et du zinc.


Les signes et les symptômes

Le stress peut engendrer des signes et des symptômes, susceptibles d’affecter la santé de la personne. Il peut se manifester de différentes manières : physique, émotionnelle ou comportementale . Les signes courants qui se manifeste sont :

D’ordre cardio-vasculaire ou musculaire :

- Des douleurs dans la poitrine appelées précordialgies, le plus souvent au repos ou le soir ;

- Une impression de ne pas pouvoir respirer à fond, d’avoir le souffle court ;

- Des maux de tête, migraines ou vertiges ;

- Des palpitations ;

- Une sensation de boule dans la gorge ou de gorge nouée ;

- Des sueurs ou des bouffées de chaleur ;

- Des tensions musculaires ;

- Des tremblements.


D’ordre digestif :

- Des colopathies fonctionnelles (spasmes digestifs douloureux, alternance diarrhées et constipation...)

- Des troubles de l’appétit (anorexie, boulimie, fringales...). A cela peuvent s’ajouter divers symptômes psychiques et comportementaux :

- Agitation

- Angoisse

- Anxiété

- Baisse de libido

- Fatigue physique

- Indécision

- Inquiétude

- Insomnie ou troubles du sommeil

- Irritabilité

- Difficultés de concentration

- Mauvaise estime de soi

- Mélancolie

D’autres symptômes comportementaux sont signe d’une mauvaise gestion du stress quotidien comme une négativité chronique, une désorganisation, une tendance à s’isoler, et des comportements de compensation avec une consommation accrue de substances addictives (café, tabac, sodas, chocolat, sucre, alcool...)

Le stress chronique peut se manifester de plusieurs autres façons selon les personnes, l’âge et le passé de chacun, et peut constituer un facteur de risque d’apparition de certaines maladies ou jouer un rôle amplificateur pour d’autres.


Qu'elle est l'impact du stress sur l'organisme ?


Le stress positif est temporaire, c’est celui qui nous permet de fuir ou combattre face à un danger, de nous concentrer pour passer un examen, de prendre la parole en public... mais il peut être néfaste lorsque ce stress persiste, il devient alors chronique, et c’est là que le corps ne peut faire face, il s’épuise, le mental aussi et la maladie s’installe. Plusieurs étude montre l’effet du stress sur notre santé, en voici quelques exemples :


Il nous empêche de dormir


Dans la plupart des cas d’insomnie passagère, la cause est évidente et le sommeil revient une fois que les facteurs de stress aigus sont éliminés. Si de grands évènements stressant peuvent déclencher une insomnie passagère, l’exposition chronique à des stress mineurs peut également perturber le sommeil de manière chronique. C’est en dormant que nous rechargeons les batteries, et ce n’est pas tant la durée, mais c'est la qualité du sommeil qui est importante.

Il augmente le risque de dépression

La dépression se caractérise par une baisse de l’humeur et la perte d’intérêt pour des activités que l’on pratiquait avec plaisir auparavant. Elle s’accompagne de troubles du sommeil, d’anxiété, de fatigue, d’un manque ou d’un surplus d’appétit, d’irritabilité et parfois d’idées noires.

La dépression se met en place entre la phase de résistance et d’épuisement. Ce serait le moyen, par l’organisme, d’éviter le burn-out. On retrouve d’ailleurs une sécrétion importante de cortisol dans la dépression, qui est quasi nulle dans le burn- out. La dépression touche deux fois plus les femmes que les hommes.

Il affaiblit le système immunitaire

Comme nous l’avons vu, le stress provoque la production de cortisol, qui met l’organisme en état d’alerte et contrôle les réactions inflammatoires de défense. Lorsque la production de cortisol se prolonge, les tissus deviendraient insensibles à ses effets régulateurs et les réactions inflammatoire s’emballeraient, engendrant une plus grande vulnérabilité face aux maladies.

Il augmente les risques de maladies cardiovasculaires

En entrainant une surproduction d’adrénaline, qui provoque une accélération du rythme cardiaque, le stress favorise les maladies coronariennes.

Il provoque des déficits nutritionnels

Face aux diverses situations, l’organisme a besoin de nutriments spécifiques comme certains acides aminés, du calcium, du magnésium, des vitamines du groupe B et de la vitamine C. Si le corps est soumis à des stress chroniques, les stocks de certains nutriments peuvent diminuer et ne plus être disponible.

Corriger les déficits micro- nutritionnels sera donc une priorité pour mettre fin à ce cercle vicieux.


Il favorise les maladies neuro-fonctionnelles

- La fibromyalgie

- La spasmophilie

- La fatigue chronique...

Il favorise les addictions

En cas de stress, nous avons tendance à nous tourner vers des substances qui nous font du bien et nous calme. Du moins c’est ce que nous pensons. Lorsque nous sommes trop stressés, nous aurons tendance à nous diriger vers des substances que nous imaginons relaxante, comme les anxiolytiques, l’alcool ou le chocolat. Et lorsque nous sommes fatigués nous auront tendance à consommer une grande quantité de café ou des aliments sucrés pour nous booster.


 

Il s’agit donc, avant tout d’un équilibre que nous devons respecter, entre le système nerveux orthosympathique, qui est le système de l’action, et le système nerveux parasympathique, qui est le système du calme et de la relaxation. Un système en hyper-orthosympathicotonie, c’est-à-dire en fonctionnement « survie permanent » aura tendance sur le long terme à affaiblir le système endocrinien : baisse de la production d’hormones sexuelles, dérégulation de la production et de la gestion de l’insuline, hypersécrétion de cortisol, dérèglement thyroïdien... Et à l’inverse un système nerveux en hyper-parasympathicotonie aura tendance à emmener le système endocrinien vers de l’inertie et de l’hypofonction : baisse du métabolisme en général, baisse de la libido, frilosité excessive et prise de poids. Les problèmes liés au stress sont généralement due à la phase de résistance et du fait que nous n’arrivons pas à sortir de cette phase.



Bien-être by Jess

Naturopathe/réflexologue


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